Tic-tac, dit l’horloge

 »-. Je me réveille à la même heure qu’autrefois, avec le courant du Raz Blanchard qui bourdonne à flot continu et clair, tout près de ma 🏡. Il a fini par bien s’entendre avec l’horloge de plus d’un siècle et demi. Tous deux sont liés à moi. Car le tic-tac te permet de vivre un temps qui s’entend. Pas un temps mort, comme une pendule à piles qui, elle, n’a pas de vie. Cette cascade d’eau, du Raz Blanchard à l’horizon, produit un son à l’aube reconnaissable en fonction des vents et donc de la météo qu’il annonce. Il vient, il bat en moi à l’heure solaire. Comme le temps, le vrai, celui du ciel, de la terre, des saisons nous guide, il me parle à sa manière. Du coup, comme je ne fonctionne pas à la même heure que tout le monde, ceux qui viennent discuter à ma table, de bonne heure pour moi, et moins pour eux, ne trouvent pas mon poêle allumé. En attendant leur ☕, ils grelottent, n’enlèvent pas leurs manteaux, et ça m’amuse.

Mon poêle à bois, à mon rythme de maintenant, met du temps à se mettre en route. La pièce se réchauffe quand même un peu, surtout quand on se met à parler. Dans une pièce frisquette à 14 degrés, de toute manière, le corps ne gèle pas, encore moins celui d’un 🐈. Le nôtre dort sur le meilleur coussin et occupe la meilleure place près de la fenêtre, dans notre petite 🏡. Il surveille la marée, il nous surveille, je pense qu’il écoute les bêtises à Paul, mais n’aime pas trop quand il y a trop de monde. Dans ce cas il regarde de biais et se sauve de la pièce. Ce🐈, une femelle, mange comme nous. Elle est exigeante sur la qualité de ce qu’on lui met dans son assiette. » Paul Bedel (Nos 🐮 sont jolies parce qu’elles mangent des🌺)