»-. Rosine referma les pans de son peignoir pistache à fanfreluches et les pompons rose buvard de ses mules voltigèrent sur les marchés de l’escalier. Elle se rangea pour laisser passer Mauricette, alias Jennifer, qui, en soutien-gorge à clochettes, montait dans la chambre tibétaine avec un représentant de commerce, une🍾 à la ✋. -. On peut dire que la défaite, ça ne leur coupe pas le sifflet -. Elle entra dans les cuisines et, par l’entrebâillement de la porte constata que le salon était plein à craquer. Étiennette et les deux Martiniquaises dansaient le fox-trot. Devant les fourneaux, Ma Quique, aidée de Pestadou qui se brûlait les doigts, sortait les langoustes cuites des marmites. -. J’ai mon Léon qui veut une omelette -. Tu diras à ton Léon de descendre se la cuire son omelette, tu lui diras aussi qu’ici c’est un bordel, pas un restaurant -.

Dans le journal Le Petit Provençal, la plupart des colonnes étaient entrecoupées de rectangles blancs, depuis quinze jours la censure s’en donnait à 🖤 joie. Marseille accueillait les premiers convois de réfugiés… à Bordeaux, le gouvernement s’était installé malgré des difficultés pour trouver des locaux. Les affaires marchaient. Il n’y avait pas eu un jour de flottement, la débâcle, l’enfoncement du front, le recul puis la débandade de l’armée, le déferlement des panzers, tout cela n’avait pas fait vendre une seule🍾en moins, ni baisser la cadence des montées des filles en chambre. Au contraire, il semblait qu’il y eût une envie de fête, une nécessité de profiter à tout prix, le plus possible… Demain, dans dix jours, un mois, les Allemands seraient là. Que se passerait-il alors ? Personne ne pouvait le savoir. En attendant, il fallait profiter, 🎶 et🥂… Chaque soir, la caisse💰 était pleine. Pascal avait dû embaucher deux nouvelles filles. » Patrick Cauvin (Rue des Bons-Enfants)
verry nice.
J’aimeJ’aime
Jolie maison 🏡
J’aimeJ’aime