Ode à la procrastination

Championne du monde ! Oui, je suis en bonne compagnie, celle des procrastineurs, pour lesquels la seule idée de devoir exécuter tel ou tel acte ôte tout courage physique et moral. Sauf celui de remettre la corvée au lendemain, ou encore mieux au lendemain du lendemain. Les vitres du salon sont sales ? Je procrastine. On m’a donné la recette d’un 🥧 aux noix succulent, avec sauce au chocolat, à pâtisser d’urgence ? Je procrastine. Il faut absolument que j’appelle tel pote peintre que je n’apprécie guère, ou telle administration que j’apprécie encore moins, pour organiser un vague événementiel ? Je procrastine. Sans doute parce que ces menues péripéties du quotidien ne me passionnent guère. Quand la ✋ lâche, c’est souvent que la tête, ou le ❤️, ou l’âme refusent de s’impliquer…

Par contre, l’endroit où jamais, au grand jamais je ne procrastine, c’est au sous-sol de ma 🏡. Non pour y forcément promener l’aspirateur ou le chiffon à poussière, mais pour y passer du bon temps. Là se situe mon Atelier de peinture personnel, lieu de mes délices. Je suis, en sus , toujours prête à mettre le nez dehors, pour une balade dans la quiétude d’un rayon de ☀️. Ou à sortir mon kit de survie, à savoir mon panier garni de 🖌️et couleurs, pour PEINDRE en extérieur, sur le motif. Championne du monde pour les promenades bucoliques, les moments sympas, les pique-niques entre peintres-barbouilleurs et autres petits bonheurs, souvent en connivence avec le monde de l’art et celui de la musique.

Mon conseil. C’est grave, docteur ? Non, si l’affaire porte sur de menus oublis ou prétendus tels, qui n’ont d’incidence que sur les péripéties de ta vie privée. Tu es sur la mauvaise pente, ma pauvre Christine, si tu remets à demain le coup de téléphone qui ferait tant plaisir à tante Germaine, aujourd’hui, pour son anniversaire. Tu as tout faux, ma pauvre Christine, si tu n’honores plus tes factures, omets de régler tes impôts ou zappe ton rendez-vous chez le dentiste, si tu n’arroses plus les 🌸 et oublie de remplir la gamelle du 🐕 Médor. Auquel cas, gare à toi, Christine, tu as perdu confiance en toi, motivation et même sens de l’existence. Peut-être même perds-tu la tête, ta pauvre tête ! Stop, aujourd’hui c’est le grand jour. On ne procrastine plus ! Au travail !