»-… Passons au plus court, par le jardin et le verger -. L’endroit fleurait encore le 🐎, bien qu’il abritât désormais une land-rover, une camionnette et un camion. On accédait au grenier à foin par une sorte d’échelle verticale composée de lourdes traverses fixées directement dans le mur. Mr Thorley ouvrit à deux battants les volets de bois où l’on emmagasinait autrefois le foin et la paille. La pièce fut envahie d’une lumière dorée, où dansaient des atomes de poussière. Le mobilier, entassé à cet endroit, reposait sous des bâches à meules de foin, de vieux sacs, des draps usagés. Un lit à colonnes, démantelé, de style résolument Tudor, une longue et pesante table, probablement plus ancienne, dont le plateau de chêne massif révélait par sa patine son usage constant, bien qu’entretenu à grand renfort de cire d’abeille et d’huile de coude. Un siège à haut dossier. Une table-piedestal ronde, en bois de rose. Une horloge à balancier, un élégant petit chiffonnier.
Trop de choses pour en dresser une énumération détaillée. Je remarquai, toutefois, la présence d’une broderie encadrée, aux couleurs à peine affadies, oeuvre de Mary Thorley et achevée en juin 1815. L’émouvant poème de Mary Webb me revint en mémoire, dans lequel une petite fille, attachée à ce même genre d’interminable broderie voit passer les jours ensoleillés qui réchauffent la verdure de juin, les jours sombres et mornes de décembre… -. Avez-vous la moindre idée de la valeur de ces objets ?-. Pour un musée, pour que les visiteurs indifférents viennent bailler devant ? Bref, choisissez ce qui vous plaira d’emporter… et ne vous occupez pas du reste-. » Norah Lofts (Le mystère derrière la porte)
L'atelier peinture de Christine 
💙💙
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