Mon Ă©lĂšve Christine, que nous nommerons Chris, pour ne pas la confondre avec moi-mĂȘme, la »reine de la barbouille », bref… Chris dĂ©sire PEINDRE un đ, pour offrir le đŒïž Ă son mari, fan de la gens Ă©questre. Elle rejoint l’atelier munie d’une image en format timbre-poste, qui n’est certes pas exploitable en l’Ă©tat. L’animal est trop complexe, sa posture tarabiscotĂ©e, et il manque des pixels… Ă moi de lui expliquer gentiment que, quasi-dĂ©butante et manquant avant tout de confiance en elle, elle irait droit vers un Ă©chec, mĂȘme -et surtout – avec mon aide. Ă moi donc de la diriger vers une interprĂ©tation moins risquĂ©e, tout en gardant certains dĂ©tails et couleurs qui l’ont sĂ©duite au premier coup d’đïžâđšïž.

J’ai optĂ©, pour ma dĂ©monstration, pour un carton fort Ă traiter Ă l’acrylique, car je compte encadrer l’oeuvre et la prĂ©senter tel un portrait. Une primaire d’accrochage neutre, complĂ©tĂ©e de quelques coups de đïždans la gamme chromatique prĂ©alablement sĂ©lectionnĂ©e, forment un dĂ©cor sans sophistication. La tĂȘte du đ, il s’agit d’ailleurs d’une jument, confortĂ©e par une gamme de roses-violets- est stylisĂ©e, pour ne pas ajouter une contrainte technique Ă la âde Chris, parfois encore malhabile Ă manier leđïž. Reste Ă mettre le tout en peinture, en stylisant encore davantage le corps de l’animal, qui a tout intĂ©rĂȘt Ă rester dans un flou artistique. J’ai usĂ© du đĄïž Ă palette dans un premier temps, pour donner du corps et de la structure, puis affinĂ© avec des coups de đïžsuccessifs et des nuances assorties. L’astuce est d’ĂȘtre rapide, de ne pas trop rĂ©flĂ©chir, de travailler dans l’humide, d’utiliser une đš restreinte, bref d’ aller »Ă l’essentiel » et »Ă l’instinct ». Car il s’agit, en dĂ©pit de quelques erreurs inĂ©vitables dans l’anatomie, de conserver vie et mystĂšre Ă l’oeuvre, qui semblera Ă la fois Ă©bauchĂ©e et achevĂ©e.



Mon conseil. -. Les puristes, et ils sont lĂ©gion, me feront remarquer, Ă juste titre sans doute, qu’il ne s’agit pas lĂ du vrai portrait d’un vrai đ. Mauvaises đ , auxquelles je retorquerai que la peinture appartient Ă qui l’aime, et que tous les moyens sont bons pour tirer ou faire tirer leđïž. Lorsque la fantaisie vient au secours de la technique dĂ©faillante, qui a tort, qui a raison ? -. Pour ĂȘtre vraiment honnĂȘte, je me dois de prĂ©ciser que ma copine Chris a Ă©tĂ© effrayĂ©e par ma dĂ©monstration, elle a entrepris de traiter Miss Jument avec plus d’acadĂ©misme. Toutefois, manquant de bases, l’affaire a tournĂ© court, nous voilĂ revenues… Ă notre point de dĂ©part, c’est-Ă -dire Ă l’Ă©curie… Alors, on le peint, ce đ ?
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