Fais pas ci, fais pas ça ! Peins pas ci, peins pas ça ! Et patati, et patata…

… Mais moi, Mesdames et messieurs, je suis une femme libre. Et surtout une artiste libre. Je suis parfaitement consciente qu’il existe des sujets chouchous, les préférés des artistes comme du public, et des sujets tabous, mais sur ce point… glissons. Les coquelicots, les barques échouées en bord de rivage, les 🐦 perchés sur un bout de barrière rustique, une couple d’amoureux sous un ☔, voilà des thèmes qui séduisent, mais qui n’en sont pas moins réducteurs dans l’histoire qu’ils racontent, ou ne racontent pas. J’aime, quant à moi, même si je me laisse parfois aussi porter par la facilité, les sujets ingrats, mal aimés, mal tournés. Ceux qui ne remporteront ni l’adhésion, ni les premiers prix des concours de peinture. C’est comme cela, j’ai l’esprit de rébellion, ou tout du moins l’esprit de contestation. Autant dire que je trouve mes idées de tableaux dans la vraie vie, ou dans ma vie rêvée, et certainement pas dans la vie ou les idées des autres.

N’allez pas en conclure que je cherche à choquer, ni même à m’insurger. Je ne cherche qu’à PEINDRE ce qui me plaît, c’est-à-dire ce qui m’oblige à réfléchir, calculer, bousculer les techniques comme les couleurs, innover, transcender. -. Dis, Christine, ce choix exigeant quant aux sujets de tes tableaux, ça marche sur tes élèves ?-. Aïe, nous touchons là le point de rupture… Non, ça ne marche pas vraiment. Mes élèves sont des apprentis -peintres, avant même de convaincre les autres, il leur faut se convaincre eux-mêmes. Le plus souvent via un sujet maintes fois traité, rebâché et copié-collé, qui rassure tout en faisant son petit effet. La peinture originale, personnelle, insurgente, ce sera pour plus tard… peut-être… ou jamais. Qu’importe, on ne se force pas pour PEINDRE, certains aiment prendre des risques et en sont récompensés, d’autres pas, et en sont loués de même… Ou pas. 🤪 !

Mon conseil. Je ne dis jamais -. N’opte pas pour ce modèle, ou ce thème, ou ce sujet, ils sont déjà trop interprétés, trop vus, trop convenus-. Mais plutôt -. Ton sujet est sympa. Bravo pour ton choix… Toutefois, si… tu tentais de le composer autrement, avec une pointe de naïveté. Ou de poésie. Ou de réalisme. Avec une gamme de couleurs audacieuses. Un zeste de perspective décalée. Un soupçon de dégradés en 🌈. On essaie ?-. Dis, Christine, ça marche ?-. Pas toujours, mais j’aurais au moins semé la petite graine de l’imagination discordante…