La reine des bords de Marne

 »-. C’était une danse spécifique du bal musette… La Java se répandit dans Paris vers 1930, et fut la reine des bords de la Marne. Après la guerre, on la dansait encore… mais on ne la prenait plus au sérieux. Elle était devenue une danse gaie, mise en scène humoristique d’une légende, le marlou et sa protégée -ou plutôt sa victime-, la fille du trottoir. Il y eut une vogue, celle de l’univers de la prostitution. Le héros en était Gégé les👁️‍🗨️sales, le proxénète, le dos vert, le marlou, celui qu’on trouve dans les films de Marcel Carné, les romans de Francis Carco, les chansons d’Édith Piaf et de Mistinguett. -. Il me fout des coups, il me prend mes sous-. On le voit glorifié, il frime dans de beaux costumes, pendant que sa gagneuse fait le trottoir. -. Il prend les billets et lui laisse la monnaie, ah quel sacrifice !-

40x50cm  »La guinguette au bord de l’eau, vendu, galerie Chemins de spiritualité

Le rapport homme-femme du couple marlou -fille est représenté de façon claire par la Java. Petits pas à trois temps, non pas tournés mais dandinés dans le style ✋ dans les poches, ou le bras droit de la femme tordu derrière son dos, affirmant ainsi sa domination par l’homme. Le tout signé par le fin du fin de l’élégance marlou, la casquette sur la tête et la cigarette au bac. La Java est née à Paris, et non importée comme la plupart des danses de l’époque. On peut supposer que c’est une forme dérivée de la mazurka. -. Qu’est-ce qui dégotte, c’est le fox-trot, et même le shimmy, les pas anglais et la scottish. Et c’est tout ce qui s’ensuit, c’est la Java, la vieille mazurka du vieux Sébasto-. » Henri Joannis-Deberne (Danser en société)

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