Tandis que Charles d’OrlĂ©ans est prisonnier en Angleterre, le bruit de sa mort a couru en France. Bruit sans fondement, rĂ©pond le poĂšte, sur un ton vif et enjouĂ©. Et la joie d’ĂȘtre jeune, et bien vivant, lui fait oublier un moment la tristesse de la captivitĂ©.
»-. Nouvelles ont couru en France, par maints lieux, que j’Ă©tais mort, dont peu avait dĂ©plaisance, aucuns qui me haient Ă tort. D’autres en ont eut dĂ©confort, qui m’aiment de loyal vouloir, comme mes bons et vrais amis. Ici je fais Ă toutes gens savoir qu’encore vive est la đ. Je n’ai eu mal ni maladie, Dieu merci, mais suis sain et fort, et passe temps en espĂ©rance que Paix, qui trop longtemps dort, s’Ă©veillera. Et par accord Ă tous fera liesse avoir. Dieu, soient maudits ceux qui sont en douleur de voir qu’encore vive est la đ!

Jeunesse sur moi a puissance, mais vieillesse fait son effort de m’avoir en sa gouvernance. Ă prĂ©sent faillira son sort, je suis assez loin de son port, de pleurer veuillez garder mon hĂ©ritage. LouĂ© soit Dieu de paradis, qui m’a donnĂ© force et pouvoir qu’encore vive est la đ. Nul ne porte pour moi le Noir, on vend meilleur marchĂ© drap gris. Or tienne chacun pour tout voir qu’encore vive est la đ. » Charles d’OrlĂ©ans (1334-1465)
J’aime beaucoup le tableau et le ton du texte đ
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Merci Christine â€
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C’est vraiment bien
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C’est beau. Il y a aussi le trĂšs beau roman de Hella Haasse, qui s’intitule, non par hasard, En la forĂȘt de longue attente. C’est un trĂšs gros bouquin, mais ça vaut vraiment le coup. Hella Haasse, autrice nĂ©erlandaise qui connaissait bien la France pour y avoir vecu, sait dĂ©crire les situations, les Ă©vĂ©nements de façon scĂ©nique. On s’y croit. La bataille dAzincourt par exemple, on sent l’air du petit matin, le crottin des chevaux, la boue, er, plus tard, la sueur et le sang. Et la traduction est excellente, je ne sais mĂȘme pas si je ne l’a prĂ©fĂšre pas Ă l’original…
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VoilĂ qui me tente bien, j’aime ce genre de bouquin
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