Être, ou ne pas être… cocu

 »-. Il est tout à fait normal que, dans ce cas, le principal intéressé soit le dernier informé. Ce sont, tout d’abord, des insinuations susurrées de💋 à 👂, avec la ✋ en couvre-voix pour en limiter la portée. -. N’en parlez pas, je ne voudrais pas que cela vienne de moi-. Ce n’est encore qu’un soupçon, en effet, qu’il est prudent de n’accueillir qu’avec une crédulité circonspecte. Et puis, la chose s’étant manifestement ébruitée, vraie ou fausse, ce qui ne saurait avoir la moindre importance, la rumeur publique enflé sa voix. Les laveuses commencent à en discuter avec moins de reserve, entre elles, évidemment, pour que ça n’aille pas plus loin. Après quelques heures de séjour au café, lorsque le vin leur confère une hardiesse inaccoutumée et un certain goût de la critique où l’esprit, hélas, oublie si souvent de présider, les hommes entre eux aussi en parlent en termes plutôt crus, agrémentés de détails qui ne manquent pas de pittoresque.

Il est assez curieux, d’ailleurs, de constater, à ce sujet, que les plus acharnés à jeter la pierre aux autres se trouvent presque toujours dans une situation analogue, sinon pire que celui qu’ils veulent viser. L’histoire de la paille et de la poutre quoi ! L’éternelle histoire toujours vraie, dans ce domaine encore plus que dans n’importe quel autre. On ne peut cependant s’empêcher de sourire quand on voit le plus cornard de la société cligner de l’👁️‍🗨️ d’un air entendu, pour montrer qu’il est dans le secret. Le vieux cerf haut en cornes, plaignant le brocart de six mois pour les deux bois naissants dont il est affligé, ne serait pas plus mal venu. » Germain Rallon (L’Ouche aux brebis)

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