Collection privée

-. Non. N’insistez pas. Pour des raisons diverses, ces tableaux ne sont pas à vendre, ils sont partie prenante de ma collection privée…-. Soit je les destine à des proches, soit ils constituent de jolis petits 🎁 personnalisés, soit ils me tiennent à ❤️ et je ne tiens pas à m’en séparer. Certains sont d’ailleurs installés sur les murs de mon salon et y font parade et paraître, comme s’ils avaient toujours existé… Je puis, à la rigueur, les reproduire, jamais à l’identique bien sûr, mais ils auront alors perdu tout caractère intime.

Quadriptyque 60x80cm  » Le Petit Prince 🤴 », collection privée. -chacun-chacune de mes six petits -enfants possède son exemplaire adapté à son âge et sa personnalité –
40x40cm  » Les microbes racontés aux enfants  », collection privée. – À usage familial dans le cadre d’une opération de sensibilisation pour le brossage des dents –
30x40cm  »Autoportrait La reine de la barbouille », collection privée. -j’ai déjà eu plusieurs demandes. Non. C’est non, je montre, mais je ne ne vends pas !-
30x40cm  »Les vacances ardéchoises  », collection privée -Offert à mon frère Claude, éternel complice de nos vacances enfantines dans notre maison 🏡 de famille à Ruoms, d’après mes souvenirs –

Comment l’heureux élu est-il autorisé à investir ma galerie privée ? Le plus souvent, il s’agit d’une œuvre délibérément tournée vers un destinataire, en tenant compte de ses goûts et préférences, ce qui limite forcément le choix du thème, mais ouvre largement le choix du ❤️. Parfois, nécessité fait loi, je m’aperçois en cours d’exécution que l’interprétation de tel ou tel sujet relève plutôt du domaine de l’intime, j’en écarte donc la commercialisation. D’autres toiles, achevées, parlent à ma spiritualité de façon tout à fait subjective, pas question de m’en séparer, d’ailleurs je ne fais pas commerce de mes toiles, j’en vends quelques-unes, au coup de ❤️, au coup de pinceau, au coup de palette.

Projet Le shop de Mawé -Deux petits cadres à découvrir prochainement sur le stand de bijoux de l’intéressée, en pays de Bigorre-
120x80cm  »Le petit chaperon rouge ‘‘ -ont posé gentiment Lucie et doudou 🐰 bleu. Collection privée, parade dans mon salon !-
50x50cm  »Les petites filles modèles  », collection privée -vous ne voudriez pas que je me sépare du portrait, en situation d’enfants sages, d’Amélie et Lucie ?-
Dimension 60x80cm  »La Sagrada familia  », collection privée – accrochée dans mon salon, me parle au ❤️. Allez savoir pourquoi…-

Chacun sa chacune

 »-. L’académie de danse de Mlle Ellie occupait un hôtel particulier de trois étages, dans une des petites rues qui donnaient sur la grand rue. Sur la porte, une simple plaque de cuivre signalait l’existence de l’école. Le char s’arrêta devant les marches du perron, et chacun descendit de son banc. Le cocher fit claquer ses rênes et l’attelage disparut au coin de la rue. Chacun se mit en file indienne au bord du trottoir. Les garçons boutonnèrent leurs cols, ajustèrent leurs cravates et inspectèrent leurs ongles. Les filles sortirent fébrilement leurs miroirs de leurs sacs pour un dernier coup de peigne. La porte d’entrée s’ouvrit sur Mlle Ellie, une toute petite bonne femme aux cheveux gris,👗 grise, collier de perles et chaussures noires à talons plats. -. Entrez, mes enfants. Et en rangs pour l’inspection !-

Projet Miro, Danse avec Miro

Filles devant les garçons, chacun s’engagea sur les marches du perron. Une fois tout le monde entré, la file s’allongeait de la porte d’entrée à la cuisine, qui sentait toujours l’ammoniaque et le désinfectant. Mlle Ellie passa ses troupes en revue, s’attardant particulièrement sur les visages et les ✋, envoya Fritz laver les siennes. Tout le monde s’engouffra dans le plus grand des deux studios, une grande pièce claire au parquet brillant, et avec une baie vitrée au dormant rempli d’une profusion de 💐de soie. Mlle Gonzales, une femme aussi petite et du même âge que Mlle Ellie, aux cheveux d’un noir de jais et au maquillage très prononcé, était assise devant le 🎹. -. Nous allons débuter par une valse, si vous le voulez bien, Mlle Gonzales. Chaque cavalier avec sa cavalière, allons-. Comme il y avait plus de filles que de garçons, il y avait toujours deux ou trois couples exclusivement composés d’éléments féminins. » Peter Straub (Mystery)

Albert a filé avec la cuisinière

 »-. Croyez-moi, vous n’avez qu’une chose à faire, décidez-le à revenir -. Je préférerais vivre dans une mansarde. Vous figurez-vous que je vais supporter cet affront ? Me voyez-vous disputant Albert à ma cuisinière ?-. Vous possédez, je n’en disconviens pas, une situation très distinguée et presque unique dans le monde des lettres. Quelque chose de tout à fait à part. Vous songez à entrer à la Chambre. Moi, je ne fais pas grand cas des politiciens, mais ce serait sans doute une excellente publicité, et nous réussirions alors à vous procurer une tournée de conférences aux Amériques. Vous avez le culte de l’idéal, et, j’ose le dire, ceux mêmes qui n’ont jamais lu une ligne de vous vous respectent.

30x40cm  » La petite cuisine de Christine  »

Mais, dans votre position, il y a une chose que vous ne pouvez pas vous permettre, c’est de donner prise aux plaisanteries. -. Pour l’amour du ciel, que voulez-vous dire ?- Je ne connais pas Madame Fauvette, et, d’après ce que je sais, c’est une personne fort honorable. Mais un homme ne file pas avec sa cuisinière sans rendre sa femme grotesque. Une danseuse, ou une dame de qualité, ne vous aurait fait aucun tort, mais une cuisinière ! Vous n’y résisteriez pas. Dans une semaine, tout Londres rirait à vos dépens, et rien autant que le ridicule ne tue un auteur ou un homme politique. Il faut que vous rattrapiez votre mari, et sans tarder… Tous, ici, nous sommes vos amis, et vous pouvez compter sur notre discrétion. » Somerset Maugham (Amours singulières)

Contre-tourisme

 »-. Les instructions m’ont été données par le grand manitou du tourisme expérimental en personne. -. En arrivant à Venise, va sur la place Saint-Marc, tourne le dos à la basilique, et, en tenant l’appareil au-dessus de ta tête, prends quelques photos de ce qui est derrière toi. N’oublie pas de les montrer à tes amis, et d’en discuter autour d’une bonne bouteille de vin. C’est une part très importante du tourisme expérimental-. Lorsque nous arrivons à Venise, les fortes pluies ont inondé la ville. Comme toujours, dans ce cas, des passerelles ont été installées à la hâte, à quelques centimètres au-dessus des trottoirs immergés, afin de permettre à tout un chacun de se déplacer au sec.

Projet Viens chez moi j’habite chez une copine

Le problème est que ces passerelles recouvrent rarement tout le trottoir. Aussi, dès lors que l’on souhaite rejoindre la terre ferme, hôtel, marches du musée, porte du restaurant, on est obligé soit de mouiller ses chaussettes, soit d’essayer d’atteindre le bord en sautant. Les Vénitiens, qui connaissent leur affaire, ont une technique tout autre, lorsque les eaux montent, ils ne sortent jamais de chez eux sans emporté deux sacs en plastique, dans lesquels lesquels ils peuvent enfiler leurs pieds en cas de besoin. Ma chérie ne semble pas apprécier -. Tu vas vraiment sortir comme ça ? Tu as l’air ridicule -. J’ignore ses remarques et m’en vais tranquillement visiter la cité des Doges, sac aux pieds et appareil photo en poche. J’arrive place Saint-Marc…-. Maman, regarde le Monsieur, il prend des photos dans son dos-. Je t’ai dit de ne pas montrer du doigt les gens qui font des choses bizarres. Tu sais, les gens d’ici pourraient très bien se moquer de ce que nous faisons à Milwaukee, dans le Wisconsin… Mais va savoir ce qu’il fait, avec ces sacs aux pieds !- » Rachel Anthony (L’Esprit voyage)

Au 🔥 les pompiers, ma chaumière qui brûle !

 »-. L’aube traîtresse s’étendait comme une chose blessée à travers les trouées de la forêt, en répandant une lumière rouge sur les 🌲 décharnés, en projetant des ombres tremblotantes sur les eaux profondes et sombres de la crique. Sur la mare, un nymphéa se transformait en une gigantesque ✋ écarlate, et une salamandre tachetée fendait l’eau avec un brusque Plouf en envoyant des bulles d’air dans toutes les directions, en laissant dans son sillage une traînée tournoyante. La branche de nymphéa flambait sur l’eau. Les yeux perçants, inquisiteurs de la forêt brillaient dans toutes les rangées d’arbres illuminées. Les narines de la forêt respiraient l’humidité, on entendait la course rapide des innombrables petits pieds de la forêt.

Viens chez moi j’habite chez une copine

La marmotte n’est pas un animal tellement curieux. Pas plus que l’écureuil rouge, le rat des champs gris et plat, le furet rapide et espiègle. Même le 🦉, avec sa vision large et étendue, ne s’arrêtera pas pour regarder se consumer une botte de foin. Mais ses voisins se rassemblèrent à une distance prudente pour assister à l’incendie de sa chaumière. Les flammes crépitaient et montaient haut, projetaient une clarté irrégulière entre les murs gris de sa grange et le tas de fumier qui s’élevait entre cette grange et le puits voisin de la glacière, avec sa pompe rouillée, et le seau de bois plein jusqu’au bord des feuilles rouges de novembre. Quand arrivèrent les pompiers, le paysage tout entier était illuminé. Avant le jour, l’obscurité avait dissimulé le tout sous une épaisse couverture. » Franck Long (Le gnome rouge)

La Chine, pour la fin et pour la faim

30x30cm  »Santé, bonheur et longue vie », vendu

 »-. Comment oublier la Chine, oui, cette Chine que j’ai gardée pour la fin, et pour la faim. Parce que rien, jamais, n’égalera en finesse, en invention, et même en démence, la cuisine chinoise. Ici, nous sommes à la source même de la création, avec de fantastiques artistes, des poètes du vermicelle et de la racine, des chantres de la chenille et du termite, des sculpteurs en ailerons de 🦈, en tripaille et en nids d’hirondelles, des musiciens du chou vert et du rutabaga bleu, avec des paysagistes en rizières, des alchimistes en cuisson-vapeur, des architectes de la table dressée.

Projet 🎏 d’avril
Projet 🎏 d’avril

À l’origine, il s’agissait d’une cuisine de sauvetage, pour ne pas dire d’une cuisine de naufragés, une cuisine de famine. Il semble bien que les premiers grands chefs chinois, ne pas confondre ces maîtres queux avec les seigneurs de la guerre, aient été de simples paysans des plaines et des 🗻, à la merci de mauvaises récoltes successives. Las d’espérer un miracle, fatigués d’implorer les divinités, épuisés par les privations, ils n’ont eu d’autres solutions que d’exploiter à fond les ressources d’une nature souvent dévastée, ou du moins en souffrance. En tout, soudain, tout a été donc passé à la casserole, la 🐜 comme la patte d’ 🐻, le 🐺 comme l’agneau, l’herbe et la feuille, l’ortie et le chardon, la racine et la jeune pousse, le gland et le bambou, le pied de 🐷 et le ♥️ des 🌲, le 🐟 des lacs et des rivières, le verre d’eau et le vers de terre, la limace et l’🐌, le mille pattes et les cent 💐.

Projet Nos amies les Bêtes
Projet Nos amies les Bêtes

Et comment vanter les accompagnements de sauces et jus, les ingrédients et les épices, les sojas et les coriandres, les racines de longue vie, les potions magiques, les philtres aphrodisiaques ? Au fil des siècles, de dynastie en dynastie, de gâte-sauce en gâte-sauce, cette alimentation du pauvre s’est affinée, jusqu’à devenir la cuisine des cuisines, le couronnement absolu d’une richesse de mets sans pareille au monde. » Jacques Lanzmann (Marches et rêves)

40x50cm  »Mister Chinois  »
40x40cm  »Le jeune Chinois  », vendu

L’orage

 »-. Les femmes crièrent -. Rentrez, fous que vous êtes !-. Mais un coup de vent ferma durement la porte sur elles. On ne vit plus là-bas, à travers les vitres de la fenêtre, qu’un visage, on ne savait de qui, qui faisait signe. -.Venez !-. L’orage tourna, et il fut emporté vers les fonds du Sud, et il se mit à rouler dans des échos lointains en écrasant des plaines maraîchères dont, d’un coup, fuma l’odeur des légumes. On le voyait s’en aller là-bas, loin. Il roula sur des collines et dans des bois de pins. Vint une odeur de résine. Enfin, il s’enfonça en bouillonnant dans une gorge au fin fond de la vallée. Il ne faisait qu’un bruit retentissant et léger comme le cours d’un char vide sur les chemins pierreux de la 🗻.

50x60cm  »L’oeil du cyclone  »

Le ☀️ était revenu. Le ciel était lavé et fleuri de petits ☁️ à couleur de pâquerettes. Les 🌲 soupirèrent. Les tuiles de la 🏡 gémirent. Une colombe roucoula. Le vent fit encore deux ou trois pas, puis s’étendit dans l’herbe, et ses longs membres silencieux couchèrent l’herbe. Et il resta là, sans forces et tout doré, tout de suite endormi, avec à peine la respiration paisible d’un beau travailleur qui se repose en souriant. La porte s’ouvrit. Les femmes sortirent de la 🏡. Le ☀️ luisait sur le visage mouillé des hommes. Ils avaient comme des arcs-en-ciel dans la barbe, les moustaches, les cheveux et le duvet des joues. -. Alors, les têtus ?-. Alors on a gagné !-. À quoi ça a servi ?-. À gagner-. Vous êtes mouillés -. Ça séchera -. Quelle idée. Et passionnés comme des boucs ! Regardez-moi ça !-. C’est la belle vie-. Elles avaient toutes des yeux magnifiques, un peu plus larges que d’habitude et pleins de couleurs car ils reflétaient le visage des hommes. » Jean Giono (Que ma joie demeure)

Tournez, manèges !

 »-. Féérie. Ce mot est-il assez fort pour décrire ce lieu magique où le rêve, le plaisir des yeux et des oreilles sont tout ? Pas sûr. En pénétrant au musée des Arts Forains, attendez-vous à déconnecter. Dans ce cabinet de curiosités géant de 8200m2, de merveilleux objets du spectacle des deux siècles derniers s’offrent à vous. -. Quand quelqu’un entre ici, il vient vivre un instant d’éternité -. L’arrivée est étonnante. Le site a été aménagé dans les anciens chais du village de Bercy, là où les négociants faisaient commerce de vins à la fin du dix-neuvième siècle. À l’extérieur, l’ambiance du vieux Paris a été conservée. Mais c’est dans les grands hangars que tout se joue.

25x25cm  »Galopades  »

Chacun peut y tester attractions et manèges très anciens, dans l’immense carrousel de la Belle Époque. C’est ainsi que l’on nommait les espaces qui accueillaient les fêtes foraines populaires. On grimpe sur les 🐎 de bois des années 1890, magnifiquement restaurés. Et, immédiatement, on laisse parler ses sensations d’enfant. Lorsqu’un orgue mécanique s’anime et joue de célèbres airs de valse, on imite presque instinctivement ces milliers de couples de danseurs d’alors qui virevoltaient. Plus loin, l’ambiance des Salons vénitiens est beaucoup plus calme, mais tout aussi spectaculaire. Grâce à la technologie, cette salle obscure aux proportions colossales plonge le spectateur au dix-huitième siècle dans le quotidien de la ville aux mille ponts. Les gondoles qui naviguent sur les canaux, les chanteurs d’opéra qui interprètent Verdi… Dépaysant ! » Petits musées, Grandes histoires

Une Anglaise au Far-West

 »-. Presque inconnue en France, Isabella est, en Angleterre, reconnue comme l’une des voyageuses les plus remarquables du dix-neuvième siècle. Elle est l’archétype même de ces demoiselles de l’époque victorienne, de bonne éducation et de bonnes mœurs, qui partirent à la découverte du monde. Ses récits de voyage paraissent d’abord sous la forme de lettres, qu’elle adressait à sa sœur Henrietta, dans un magazine anglais à caractère familial. À cette époque où le carcan social et les codes moraux sont d’une importance capitale, Isabella pèse ses mots, et doit se défendre de voyager en pantalon, il s’agit d’un large pantalon bouffant recouvert d’une jupe qui descend jusqu’aux chevilles. Pour l’édition, elle fait disparaitre de son récit les lignes dans lesquelles elle décrivait son amour pour Mountain Jim, un Desperado des 🗻 Rocheuses. Cependant, sa vitalité, sa nature passionnée et son humour transparaissent à chaque page.

40x40cm  »La petite 🏡 dans la prairie  »

En 1878, Miss Isabella Bird traverse donc le Colorado pour se rendre dans les Rocheuses, qu’elle a décidé d’explorer. Ses moyens sont modestes, elle voyage seule, munie d’un petit bagage où elle a glissé, tout de même, une 👗 pour le soir. Et quelques provisions. À San Francisco, elle prend le train jusqu’à Truckee, où elle loue un 🐎. Première rencontre avec les villes du Far-West. -. Truckee était à l’apogée de ses réjouissances du soir. Les 🔥 brûlaient en plein air, les bars et les cafés étaient bondés, les lumières brillaient, les tables de jeux étaient assiégées, le 🎻, la 🎸 en affreuse discordance, et l’air résonnait de blasphèmes et d’obscénités-. » Elise Blanchard ( L’esprit voyage)

Ciel d’Afrique

 »-. La jeep, cahotée, avançait lentement. La chaleur était étouffante, la végétation avait une teinte uniformément jaunâtre, comme si toute la poussière d’Afrique s’était accumulée dans cette région. Effet d’optique, qui était encore accentué par la couleur gris sale du ciel, monotone lui aussi, pesant, lourd… Un ciel dans lequel, à perte de vue, on ne pouvait découvrir aucune percée vers un firmament bleu, et qui renvoyait vers le sol desséché une réverbération faisant mal aux yeux. Celle d’un ☀️ qui reste caché derrière les ☁️.

50x70cm  »Le voyageur d’humeur badine  », vendu

-. Cette lumière est terrible -. Il faudra cependant vous y habituer. Vous n’en trouverez plus d’autre dans le centre de l’Afrique… Oui, je comprends très bien ce que vous ressentez. Depuis votre arrivée à Bangui, vous n’avez jamais vu de ciel bleu et vous auriez été enchantée de le retrouver le jour de votre mariage… À moi aussi, les premiers temps où j’étais ici, il m’est arrivé bien souvent le besoin de revoir le bleu du ciel, cette merveilleuse couleur de la côte méditerranéenne ou celle, plus délicate, de l’Île-de-France. Les années ont passé et il a bien fallu que je me résigne à oublier ce qu’était un bleu azur ou un bleu pastel pour me contenter de nos gris ! Mais je suis sûr que votre mari aime ce ciel d’Afrique, qui est le sien-. Je crois que notre brousse perdrait beaucoup de sa poésie, si elle nous apparaissait sous une autre lumière. Celle-ci convient à notre flore et à notre faune -. » Guy des Cars (Sang d’Afrique)