»-. C’est beau, n’est-ce pas ? Quand nous étions tous gosses, le Saint- Helens n’était pas en activité. On avait abattu encore des 🌲 dans les forêts. Il y avait des barrages sur la rivière, et les saumons devaient remonter le cours en empruntant les échelles à 🎏. La Métropole de port Oregon s’appelait encore Portland. Il y avait du smog et la surpopulation accompagnait le travail. Mais, l’un dans l’autre, la vie était plutôt agréable même durant cette affreuse période où le Sainte-Helens est entré en éruption. Je crois que c’est tout à fait vers la fin, quand la techno-economie s’effondrait et que le monde était menacé d’être à court d’énergie que cette région du nord-ouest s’est jointe aux lamentations du reste de la planète.
25x30cm »De la ✋ de l’homme »
Là-bas, ce sont les gisements fossiles. C’est là que nous avons fait nos premières fouilles d’étudiants. Il y a trente ou quarante millions d’années peut-être, ce désert était une splendide prairie avec des collines boisées. Les mammifères abondaient, des 🐎, des rhinos, des 🐫, des oréodontes. Nous les appelions les gentils monstres. Mais il avait aussi des 🐕 géants et des 🐈 à dents de sabre. Et puis, un jour, les 🌋 sont entrés en éruption. Une épaisse couverture de cendres et de débris s’est abattue sur toutes ces plaines de l’est. Les plantes furent ensevelies, les lacs et torrents empoisonnés. Il y eut des marées pyroclastiques, une sorte de ☁️ de gaz , de cendres et de débris de lave qui peut se déplacer à plus de cent cinquante kilomètres à l’heure. » Julian May (Le Pays multicolore)
»-. C’est un jour de tourments. Comme d’habitude le souper s’est passé en silence. Johannes est absorbé, quasiment là sans y être, pas plus bourru qu’à l’accoutumée, mais préoccupé. La soupe est prise. Chacun s’est taillé une tartine avec une tranche de lard maigre. Joseph et Maria n’ont pas terminé qu’il se lève, eux ne bougent pas, tout juste Maria a un regard dans sa direction, s’il voulait encore manger quelque chose, ce serait qu’il a encore faim… C’est qu’elle est attentive à ce que ses hommes soient satisfaits de ce qu’ils ont à manger. Mais rien de ça, il va seulement faire son tour à l’écurie.
30x40cm » Clin d’👁️🗨️ sur paysage, gouache », galerie La meilleure façon d’habiter
Peut-être que ça dure un peu plus, juste ce soir. Mais, à vrai dire, il n’y a pas de règle… Quand il revient, le Joseph s’est déjà retiré, c’est un lève-tôt. Comme chaque soir, Johannes fait un dernier tour, vérifie les litières et la fermeture des portes, des fenêtres et des lucarnes, parce qu’une 🐔, ça ne résiste pas à un coup de froid, il faut le savoir. -. Allez,bonsoir, Johannes, demain il y a de l’ouvrage, il faut que je dorme -. Bonsoir, Maria-. Mais ce soir, en rentrant, il la trouve au vaisselier. Maria sent qu’il est là, derrière elle. Mais ce n’est pas Johannes, farouche de nature, qui peut l’inquiéter, Johannes, elle le sait bien, c’est un tendre. Ça, de Joseph, elle se méfierait plutôt, mais de Johannes ! -. Dis, Maria, tu as une minute. Ne te sauve pas encore. Reste un moment, au lieu de… toujours partir le soir. Comme une sauvageonne…- » René de Maximy (La Ferme des Neuf Chemins)
»-. Sous l’ombre d’un bois, trouvai Pastourelle à mon goût. Contre l’hiver était bien protégée la fillette aux blonds cheveux. La voyant sans compagnie, je laisse mon chemin et vais vers elle. -. Hé -. La fillette n’avait compagnon, hormis son 🐕 et son bâton. À cause du froid, serrée dans sa cape, elle était blottie contre un buisson. Aux accents de sa flûte, elle évoque Garinet son pastoureau. -. Hé -. Quand je la vis, aussitôt je me dirige vers elle, mettant pied à terre, et lui dis. -. Pastourelle, mon amie, de bon💙 je me rends à vous, faisons tonnelle de feuillage, gentimentnousnous aimerons. Hé !-. Seigneur, ôtez -vous de là ! Ce langage, je l’ai déjà entendu. Je ne suis à la disposition de quiconque me dit viens ça. Vous avez beau avoir selle dorée, jamais Garinet n’y perdra. Hé !-.
40x40cm »Tu as les 👁️🗨️ revolver », collection privée, galerie Femmes Femmes Femmes
Pastourelle, si tu veux bien, tu seras dame d’un 🏰. Ôte ta pauvre cape grise, mets ce manteau de précieuse fourrure en parure. Ainsi turessembleras à la fraîche 🌹qui vient de s’épanouir. Hé !-. Seigneur, voilà un grand engagement, mais bien folle celle qui accepte ainsi, d’un inconnu, manteau de fourrure ou parure, si elle ne cède à sa prière etne consent à ses voeux. Hé !-. Pastourelle, sur ma foi, je te trouve si belle que je ferai de toi, si tu veux, dame parée, noble et fière.Laisse l’amour des rustauds et te remets toute à moi. Hé !-. Seigneur, paix ! Je vous en prie, je n’ai pas le 🧡 si vil. J’aime mieux humblebonheur sous la feuillée avec mon ami que d’être dame dans unechambre lambrissée pour que chacun me méprise. Hé !- » Jean de Brienne, France, treizième siècle
25x30cm, huile de Lucie, 8 ans » Le portrait de la chatte 🐱 Liliane dans un décor bleu »
-. Dis, Christine, certaines de tes toiles exploitent, à fond sans restriction, une certaine forme de naïveté. Voire de crédulité… Sans doute, est-ce plus simple à PEINDRE, plus court, moins compliqué à imaginer comme àcomposer ?-. Détrompe -toi-. Si c’était vraiment accessible, mes élèves de L’Atelier de peinture associatif se seraient engouffrés dans ce créneau, ainsi taxé d’art de fainéant. Hors, le style naïf répond à des critères qu’il est bon de respecter, faute de quoi tes œuvres seront supputées être, et seront, des dessinsd’enfants.
50x70cm »Les écolos 🐟 », galerie Bestiaire
35x50cm »Le moulin du Chêne », galerie La meilleure façon d’habiter
La règle d’or, ne pas se prendre au sérieux, mais travailler sérieusement… Première étape, un support de bonne taille, pour justement ne pas parodier les fameux dessins d’enfants, inimitables et inimités par les grandes personnes. Seconde étape, se glisser dans la peau du personnage, à savoir, sans parti pris, laisser-aller la ✋, le ❤️ et l’imagination, ce qui suppose une bonne dose d’optimisme et de confiance en soi. Troisièmeétape, choisir soigneusement sa gamme chromatique, sur quelques couleurs soigneusement sélectionnées, sans mixage, sans camaïeu, ni teintes savantes ou subtiles, en gardant l’esprit ouvert, c’est alors l’👁️🗨️ qui guide et non point la raison. Quatrième étape, sur un fond plus ou moins pastel, tracer un croquis simplissime qui n’intègre qu’une seule idée, rien de compliqué, de tarabiscoté, aucun message revendicatif. Cinquième étape, prendre une grande bouffée d’air, puis un gros 🖌️ monté sur un long manche, c’est important, ça libère le geste et les inhibitions, et puis… PEINDRE. Faut-il travailler rapidement, fignoler ou au contraire laisser apparents des vides, des manques, des respirations dans la toile ? C’est selon…
Projet La minute 🦋, tic-tac
50x50cm »La cabane tchanquée », vendu, galerie Laissez-moi vous conter la mer
Mon conseil. Car nous sommes tous différents, avec nos qualités, nos défauts, nos plus et nos moins. Le style naïf ne gommera pas les imperfections, ne fera pas l’impasse sur les bases techniques non acquises ni les fautes grossièrement chromatiques. On peut, à la rigueur, se dispenser de la perspective, encore que… les enfants la maîtrisent plutôt bien, d’une manière simple, visuelle, qui fait mouche. On peint naïf avec son 💜d’enfant, il faut et il suffit de le retrouver. Tout un chacun-chacune le possède, ce 💙 d’enfant, plus ou moins profondément enfoui… Post-scriptum-. Les enfants utilisent assez peu, sauf de façon caricaturale, les ombres et les lumières, inutile d’en encombrer votre toile. Et puis, leurs personnages sont stylisés, tandis que leurs animaux arborent moult détails, moustaches de 🐱, grands 👁️🗨️, longues pattes griffues, plumes multicolores… Pensez-y, glissez-vous dans le 🖍️d’un bambin en élaborant votre chef-d’oeuvre !
Plumes de paon, 120x80cm, vendu, galerie Bestiaire
40x40cm »Clin d’👁️🗨️ nippon »’ galerie La meilleure façon d’habiter
»-. Enfin, vers trois heures du matin, Sylvie Sauze réussit, entre deux quintes de toux, à se débarrasser d’un petit être difforme, qui se mit aussitôt à crier d’une voix aigre de 🐱 qu’on écorche vif. La sage-femme, qui a l’👁️🗨️ et qui se trouve forcément la mieux placée pour se rendre compte la première du sexe du nouveau-né, jette à voix haute. -. C’est un gars -. Sauze reçoit au 🖤 un petit choc très doux, il s’approche, soulagé et curieux. Mais, dès qu’il aperçoit le pauvre petit être chétif et bossu, il sent ses jambes mollir et une tristesse infinie monter en lui. Malheur ! Son fils est infirme, il détourne la tête, un sanglot lui monte à la gorge, et le serre, à l’étrangler. La grand-mère, malgré ses rhumatismes qui, à chaque pas, lui mordent les genoux, s’approche à son tour, et reste là, piquée, sans un mot, toute tremblante devant cette nouvelle épreuve qui leur arrive. -. Mon pauvre enfant ! Quelle misère ! Nous aurons donc tous les malheurs-.
30x30cm » Lorsque l’enfant paraît »
Maladroitement, la sage-femme retourne le fer dans la plaie et, tout en poussant les soins pour revenir au plus vite au chef-lieu de canton où l’attendent des occupations d’un autre ordre, elle jette, au hasard, quelques vagues paroles de consolation. -. Ça peut s’arranger, vous savez, et puis, il y en a d’autres qui sont bossus, et qui font, malgré tout, leur chemin dans la vie. Que voulez-vous, il faut en prendre son parti, on n’y peut rien changer-. Sauze n’écoute pas, pourquoi écouterait-il ? Il s’est laissé tomber sur une chaise, et, la tête dans les ✋, il pleure longuement, silencieusement, en homme, ses pauvres illusions à jamais évanouies. » Germain Rallon (L’Ouche aux brebis)
»-. Nous voici en Italie. Nous passons une semaine à Venise, où Khodassevitch retrouve ses souvenirs de jeunesse. Il est en train de me confondre avec une femme de son passé. Sa jeunesse ne m’appartient pas, mon propre passé ne vaut que pour moi le jour présent, lui, en revanche, est happé par tout ce qu’il a vécu, et dont on trouve un écho dans son deuxième recueil de poésies, La Maisonnette Heureuse. À Venise, Khodassevitch était à la fois ravi, et oppressé. Ici, autrefois, jeune et seul, il avait la vie devant lui et n’en n’avait pas peur… Les pigeons de la place Saint-Marc roucoulaient et s’envolaient au-dessus de nous, le vaporetto nous promenait devant la dentelle de pierre des anciens palais. -. Ils ont tant vieilli qu’ils vont bientôt s’écrouler-. Ils tiennent à peine debout, comme nous, mais peu importe, peut-être n’allons-nous pas nous effondrer…-
Projet Viens chez moi j’habite chez une copine
Depuis lors, je suis revenue à trois reprises dans cette ville, que j’aime plus que toute autre au monde. Chaque fois, je la redécouvre comme si c’était la première fois, sans le poids des souvenirs, sans mélancolie ni regrets. Et elle me comble de bonheur. J’ai ressenti cela en particulier lorsque j’y ai passé huit jours complètement seule. Le matin, je me promenais dans les églises et les musées, les quartiers familiers et toujours nouveaux. L’après-midi, je me baignais au Lido. Le soir, j’allais écouter dans les vieilles cours Renaissance un orchestre de chambre jouant du Vivaldi, du Tartini, du Scarlatti. Ou bien je travaillais à la rédaction de ce livre, et chaque jour m’apportait quelque chose de nouveau. » Nina Berberova (C’est moi qui souligne)
Je vous propose… juste un chaos de pierres, un amoncellement de rochers, pas un bouleversement total dans votre vie… -. Cet enchevêtrement de rues, de voûtes, de cheminements, tantôt se croisant comme une ville tirée au cordeau, tantôt formant un vrai labyrinthe…- ce n’est pas moi qui l’affirme, mais Édouard Martel, le fondateur de la spéléologie dans l’ Hexagone. De quoi parle-t-il donc, cet éminent spécialiste ? Mais tout simplement des incroyables sculptures naturelles, œuvres conjointes du vent et de l’eau, qui surgissent du Causse Noir, dans les Cévennes. Il s’agit du Chaos de Montpellier -le-Vieux.
40x40cm » À pic », galerie La meilleure façon d’habiter
»-. Déambulant dans l’épais manteau de chênes, de pins et d’arbousiers, qui a valu au Causse le nom de Noir, vous croiserez les silhouettes pierreuses de l’🐻 ou de l’Arlequin. Pour poursuivre votre route, il vous faudra répondre à l’énigme du Sphinx, qui veille sur cette cité fantastique. Après le 🐰, le Juge et la Tête de 🐶, vous passerez sous l’arc de triomphe ou la porte de Mycènes. Plusieurs circuits, d’une demi-heure à deux heures, permettent d’aller à la découverte de ce circuit pétrifié. Si le ☀️ a épuisé toutes vos forces, ou que l’étrangeté des lieux vous a coupé les jambes, un petit train touristique facilitera la visite. » Cent Une Idées de visites en France
». Aller vers plus que l’Inde, as-tu les ailes affûtées pour d’aussi longs voyages ? Mon âme, dis-moi, est-ce bien ton genre de traversée ? Prends-tu ébat en de telles eaux ? Plonge-tu plus loin que sanscrit et vedas ? Oui ? Alors, laisse libre cours à ta pente. Passez jusqu’à vos rives, farouches énigmes anciennes ! Problèmes paralysants, jusqu’à la maîtrise de vous, bloqués comme vous l’êtes par les os des naufragés qui ne vous atteignirent pas, de leur vivant. Voyager outre l’Inde ! Secrets du ciel et de la terre, et vous, eaux de la mer ! Et vous, rivières et ruisseaux sinueux ! Et vous, champs et bois, et vous, fortes montagnes de mon sol, et vous, prairies et vous, rocs gris ! Et toi aube rouge, ☁️, neiges et pluies ! Oui, de jour et de 🌃, voyager vers vous ! Ah,☀️, 🌙 et 🌟, Sirius et Jupiter, jusqu’à vous, voyager !
70x50cm »Le ⛵ qui revenait d’Orient », galerie Laissez-moi vous conter la mer
Embarquer, vite. Sur l’heure, le sang brûle mes veines. Mon âme, envole-toi ! Hisse l’ancre, pas une minute à perdre, coupe les amarres, on s’en va, largue haut les voiles ! N’avons-nous pas trop longtemps pris racine comme des 🌲 ? Ne nous sommes-nous pas vautrés trop longtemps, à boire et à manger comme de stupides bêtes ? Ne nous sommes-nous pas abrutis stupidement les 👁️🗨️ de livres trop longtemps ? Filons, gagnons les eaux profondes, risquons, mon âme, notre chemin, tous deux ensemble, cap sur des lieux jamais osés par des marins. En jeune et monde entier, le Vaisseau, et nous-mêmes ! Oh ma bonne âme, ma bonne voile, plus loin, encore plus loin ! Joie audacieuse, joie sûre ! Partout autour de nous, n’est-ce pas l’océan de Dieu ? Va, plus vite, plus loin, plus loin ! » Walt Whitman (Feuilles d’herbe)
Tout partit d’une lecture, qui me plongea avec délices dans les profondeurs de la préhistoire, plus exactement lors de l’époque du Pliocène, que le romancier eût tout loisir de décrire à son goût… et à ses couleurs. Ce Pays imaginaire, paré de violet, jaune 🍋, rose, bleu, vert et chocolat, quelle aubaine pour la 🎨 d’un peintre, doublée d’une barbouilleuse. Je l’ai donc mis à ma sauce. Personne ne l’ayant jamais vu, ce pays multicolore, que de libertés artistiques à prendre avec le sujet !
30x40cm »La 🗻 multicolore »
30x40cm »Le Parc multicolore »
Ce n’est un secret pour personne, et surtout pas pour moi-même, j’affectionne les couleurs, l’emploi, souvent à contre-courant, des plus affirmées voire criardes ne me fait pas reculer, sous réserve de rester dans un bon goût visuel. Mon challenge, ayant récupéré quatre petites toiles de dimensions égales, sera de les transformer en autant de facettes colorées d’un monde à réenchanter. Les toiles, tentatives avortées de mes élèves, étaient déjà barbouillées. Les ayant grosso-modo converties en un site archi-coloré, il me suffira, si l’envie m’en prend, de les placer dans un quadriptyque de bonne taille. J’ai travaillé chaque scénette séparément, très rapidement, en me donnant la consigne de ne surtout pas fignoler lesdits paysages afin de les localiser dans un contexte brut sans sophistication mais naïvement suggéré. Ainsi sont nés, ou plutôt se sont imposés, successivement, une montagne digne de la Suisse, un parc arboré d’influence nettement nipponne, une cascade dans un paysage de dessins animés, un jardin derrière un mur fleuri.- . Dis,Christine, tes sources ne sontguère préhistoriques…-. Certes, mais l’imagination de l’artiste n’a pas delimites…- . Va pour le Pliocène, mixé de contemporain !
30x40cm »La cascade multicolore‘ ‘
30x40cm »Le jardin multicolore »
Mon conseil. -. Tout élément déclencheur d’une envie de 🖼️ se doit d’être respecté. Il s’agit ensuite de réfléchir à la façon dont on va mettre en scène, c’est-à-dire en image, l’anecdote, l’histoire, la lecture, le personnage de rencontre qui nous semblent, à juste titre ou pas, susceptibles d’être barbouillés. –La simplicité est toujours payante, point de sujet compliqué, de décor tarabiscoté, de coups de 🖌️trop appliqués ou même carrément agressifs. L’astuce est de ne jamais perdre de 👁️🗨️ qu’une toile, comme un bon bouquin, raconte une histoire. Toute une histoire. Rien qu’une histoire. Post-scriptum. Tous comptes faits, le projet est achevé, j’ai craqué… sur un montage en quadriptyque.
Quadriptyque 60x80cm »Le Pays multicolore », galerie xxlarge
»-. Elle est fichue !- diagnostiqua Joe. Il considérait avec dédain une génisse, l’une des plus prometteuse du troupeau, qui luttait douloureusement et misérablement pour mettre bas un veau qui se présentait pattes arrières d’abord. Position sinon inconnue, du moins rare, toujours fatale à la mère. -. Nous devons tenter quelque chose -, affirma Mrs Thorley, dont l’ignorance était sans bornes. -. Quoi donc,Madame ?-. Aider cette pauvre bête !-. La 🐄 se débattait, gémissait, chaque contraction faisait apparaître le postérieur du veau. Pui c’était la rétractation. Mrs Thorley effectuait sa visite matinale de routine à laquelle elle ne manquait jamais.
40x50cm » Naïvement 🐮 »
Elle roula ses manches presque jusqu’à l’épaule avec une mine résolue. Au moment précis de la tentative d’expulsion, elle saisit les pattes arrières qui se présentaient, et les maintint avec une douce fermeté. Ensuite, elle pénétra à l’intérieur, empoigna le corps du nouveau-né et l’aida à franchir le passage. Le veau bientôt étendu sur la paille fraîche était une génisse. -. Vous êtes formidable, Madame, si vous me permettez de le dire. Venez vite jusque chez moi, il y a toujours unebouilloire sur lecoin du 🔥-. Merci, Joe, mais je me contenterai d’un seau d’eau. Voyez-vous, je préfère que personne n’ait vent de cette opération. On m’a trouvé déjà suffisamment de sobriquets sans y ajouter celui desage-femme des 🐮-. La voyant se rincer les doigts dans un seau d’eau qu’il venait de tirer du puits, Joe prit une ferme résolution. -. Leprochain qui me dit du mal d’elle, je l’étends pour le compte -. » Norah Lofts (Le mystère derrière la porte)